lundi 5 décembre 2011

Du spectacle à la Wertkritik

Avec la sortie des ouvrages d'Anselm Jappe Jappe et de Robert Kurz (1)  aux éditions Lignes, ceci aux cotés de l'abruti Slavoj Žižek et du métaphysicien Badiou notre groupe a posé un débat qui produira certainement un petit texte, ceci pour savoir si la critique radicale de la valeur ou courant de la Wertkritik n'est rien d'autre qu'un mauvais marxisme orthodoxe (mécaniste) ou un nouvel avatar d'un sous structuralo-marxisme ?

La radicalisation d'un concept n'a jamais fait une analyse sérieuse, sauf à démontrer une tendance, ceci au prix d'un réductionnisme. Ce réductionnisme a encore une fois la fâcheuse manie de sortir de la scène historique les "acteurs" des luttes, pour les faire rentrer dans les bibliothèques, les facs et y rester*. 

"Exit" donc la lutte des classes, le prolétariat, le pouvoir et la domination de classe, la responsabilité de ceux qui tiennent le manche, puisque nous ne serions que des pantins dans un asile de fous. Là ou l'analyse relève du cas par cas, nous voici donc face à la pondération des responsabilités (2), face à une loi de la valeur quasi démiurgique. Ne nous reste t-il donc que l'annonce de la parousie ? 

Le temps a  dévitalisé le concept de spectacle, assimilé maintenant à "entertainment".
Souhaitons à la critique de la valeur, le même sort que cette théorie de la partie qui veux se faire encore une fois le tout. 

En ce qui nous concerne rien ne nous empêche de résister et de lutter pour un programme maximum négatif (3) ceci même si nous en nous connaissons les limites. La réhabilitation et le combat pour une analyse dialectique du réel est la meilleure parade à la pensée monocausale ou réifiée, objet de niche et d'étude pour nos marxologues radicaux de chaires.

* Nous n'avons rien contre l'étude mais les radiateurs des amphi ne chauffent pas pour NOUS.

(1) A lire, même si nous n'avons pas trouvé d'annonce "sérieuse", les ouvrages ne rivalisent pas avec "Nostradamus". Accordons à ces compilations d'écrits d'être au moins un coup de pied de plus dans le consensus gélatineux d'une critique "anti-capitaliste" pleine de pathos, qui en est réduit à quémander à la TV, la nième augmentation des effectifs dans les services publics.
(2) Le prolétaire n'est pas autant responsable que le bourgeois ou les capitalistes qui luttent aussi pour la défense d'intérêts de classe. Ceci au profit d'une "logique" qui serait folle par essence, et qui lisserait les degrés d'implications et de responsabilités. Prométhée n'a bien sur pas sa place ici, quand à l’anthropologie et aux différentes analyses tirées des sciences sociales... nous voici maintenant au courant, c'est la faute du travail abstrait !

(3) De ce que nous ne voulons plus et pas. (voir nos positions)